mardi 18 juin 2013

Le miroir au XVIIIe siècle

Au XVIIIe siècle, le sommet le miroir ancien se cintre; le cadre se chantourne, les palmes et les rinceaux s'infléchissent gracieusement et communiquent à ces jolis meubles cet aspect si particulier, qui a fait donner le nom de rococo au style de cette époque. Parmi les miroirs historiques de ce temps, on peut citer celui de Louis XV, "miroir à bordure et chapiteau de glace fond bleu, les bordures des côtés à pilastres chargés de pampres de vigne, feuilles et raisins de glace blanche; la bordure d'en haut est une frize avec feuilles et refens aussy de glace blanche, celle d'en bas est chargé de deux cornes d'abondance; le chapiteau chantourné orné de festons de feuilles et fleurs et des chiffres du Roy, dans un feston de feuilles de chêne, terminé d'une couronne royale, le tout de galace blanche.



A cette époque on exécuta également quelques miroirs encadrés de bronze doré, d'argent ou de vermeil, d'une élégance rare et d'une incomparable richesse.

En ce siècle, on ne peut guère considérer, comme productions vraiment originales, que quelques miroirs dessiné par Percier, par Feuchère et par Froment-Meurice, assurément fort intéressants, mais qui se dérobent à toute comparaison sérieuse. Ajoutons qu'au XVIIIe siècle les miroirs n'inspirèrent pas seulement les orfèvres. Ils inspirèrent aussi les poètes.


Quelques expressions que l'on rencontre dans les documents anciens:

Miroir Ardent: C'est un miroir concave, sphérique ou parabolique, qui ramasse tous les rayons de soleil en un point, qu'on appelle foyer, ou la chaleur devient si grande qu'elle brule.

Miroir Magique: On donnait ce nom à des miroirs dans lesquels étaient gravés certains chiffres cabalistiques, assez légers pour ne pas troubler le reflet du miroir, mais assez distincts pour apparaître brusquement quand le miroir était présenté d'une certaine manière.

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