samedi 13 juillet 2013

La table Louis XV

La transformation des tables sous Louis XV, au début du dix-huitième siècle, est rapide, complète, et des plus heureuses. Elles se simplifient et s'allègent: sauf quelques types de grande dimension, elles se dépouillent de tout l'appareil compliqué des traverses et motifs d'entre-jambes; elles ne demandent plus leur solidité qu'à l'assemblage robuste et précis du haut des pieds avec la frise. Leur silhouette gagne beaucoup en élégance, grâce à la tablette que l'on fait plus débordante, et à l'amincissement, parfois exagéré, il faut l'avouer, de leurs supports.



Toutes les variétés de tables Louis XV, et Dieu sait s'il y en a! ont un caractère commun: les lignes de leurs pieds, qui sont uniformément des pieds de biche..
Les tables des cuisines de paysans esquissent elles-mêmes ce mouvement avec gaucherie: tel un rustre qui s'essaie à faire la révérence. Quand ces pieds, à courbe en S plus ou moins accentuée, ne sont pas chaussés de sabots en bronze doré, ils se terminent par une petite volute reposant sur un dé, ou par une sorte de ressaut assez gracieux qui est une déformation du sabot de la biche: celle-ci est quelquefois conservé, mais rarement nous le reverrons sous Louis XVI.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire